La joie thérapeutique
Les émotions et les pensées "négatives" nous décident à nous engager dans un processus de changement. Elles sont négatives parce que désagréables, mais elles sont précieuses : elles représentent le matériau de base du travail du praticien. Mais Travail vient du latin tripalium, qui désigne un instrument de torture composé de trois barres de bois. Je ne pense pas que travailler sur soi doive être une torture. Je pense au contraire que ce processus doit être joyeux. En effet, les émotions et pensées négatives ont un antidote naturel : la joie. C'est la joie qui apparait lorsque l'on se libère du trauma d'un souvenir douloureux, et elle apparait dans sa plus simple expression : le rire. Rire est bon pour la santé physique, respiratoire et neuro-hormonale : rire provoque un massage relaxant des muscles et des organes internes, oxygène 4 fois plus le corps et le cerveau et accélère la synthèse d'hormones antidouleur, antistress et antidépressives. C'est pour cette raison que se développent des pratiques thérapeutiques centrées sur le rire, comme le Yoga du rire.
J'ai accompagné une jeune fille qui avait des problèmes d'expression en public. En remontant le fil des pensées et des émotions, on a travaillé sur un souvenir traumatique pour l'enfant qu'elle était : elle souhaitait jouer aux Barbies avec sa sœur, qui lui a fermé la porte au nez. Cet événement a développé chez la jeune fille le sentiment que sa parole était sans valeur. Après avoir libéré ce souvenir de sa grande charge de tristesse, cette jeune fille a éclaté de rire : "Mais quelle histoire pour des Barbies !".
C'est donc avec joie que j'utilise l'humour avec sérieux.
L'humour vient apaiser les émotions négatives trop fortes et douloureuses qui pourraient apparaître dans le travail thérapeutique. Ces émotions négatives, notre matériau thérapeutique de base, sont toujours là et on s'en libère plus facilement quand on n'est pas submergé par ces émotions. Si on peut rire de son souvenir traumatique une fois que l'on s'en est libéré, pourquoi ne pas instiller avec précaution ce rire dans le travail thérapeutique lui-même ? Rire offre un bref décalage par rapport à la situation en cours, favorise la prise de distance et permet d'avoir un autre regard sur sa situation, ce qui est en soi thérapeutique.
Je pratique le Clown de théâtre comme discipline artistique. Bien plus que des techniques pour faire rire le public, le clown de théâtre repose sur la reconnaissance, l'accueil et la transmission des émotions. Le clown ne fait pas rire parce qu'il fait des blagues, ou des cascades où il se fait mal. Il fait rire parce qu'il se débat avec ses émotions dans un état de présence totale à lui-même : on peut rire de la peur ou de la tristesse d'un clown si ces émotions sont véritablement vécues par le personnage clown. Le clown sait accueillir ses propres émotions et les retransmettre au public. Bien plus qu'apprendre à faire rire, j'ai appris à être à l'écoute de mes émotions, et à l'écoute de celles de mes partenaires de jeu pour pouvoir les comprendre en partageant leur ressenti.
Le clown cultive chez moi un niveau d'écoute plus fin encore et surgit en thérapie lors des moments difficiles pour provoquer un rapide lâcher prise de l'émotion douloureuse.
Qu'est-ce qu'un yahourt dans la forêt ?
Un yahourt nature
Sympathiquement,
Lucas
NB : Sympathie vient du grec sumpatheia qui signifie “participation à la souffrance d’autrui”.
On dit que la sympathie est notre participation aux émotions (positives ou négatives) ou à la douleur de l’autre. On identifie et ressent ce qui affecte autrui parce qu’on est conscient de ce qu’il vit. Avoir de la sympathie pour quelqu’un a maintenant une définition plus large. Les sentiments partagés ne sont plus forcément négatifs, et on identifie la sympathie à des émotions positives.
Du grec syn qui signifie avec et pathos, souffrance, la sympathie est originellement la capacité à accompagner autrui dans ses souffrances.
J'ai accompagné une jeune fille qui avait des problèmes d'expression en public. En remontant le fil des pensées et des émotions, on a travaillé sur un souvenir traumatique pour l'enfant qu'elle était : elle souhaitait jouer aux Barbies avec sa sœur, qui lui a fermé la porte au nez. Cet événement a développé chez la jeune fille le sentiment que sa parole était sans valeur. Après avoir libéré ce souvenir de sa grande charge de tristesse, cette jeune fille a éclaté de rire : "Mais quelle histoire pour des Barbies !".
C'est donc avec joie que j'utilise l'humour avec sérieux.
L'humour vient apaiser les émotions négatives trop fortes et douloureuses qui pourraient apparaître dans le travail thérapeutique. Ces émotions négatives, notre matériau thérapeutique de base, sont toujours là et on s'en libère plus facilement quand on n'est pas submergé par ces émotions. Si on peut rire de son souvenir traumatique une fois que l'on s'en est libéré, pourquoi ne pas instiller avec précaution ce rire dans le travail thérapeutique lui-même ? Rire offre un bref décalage par rapport à la situation en cours, favorise la prise de distance et permet d'avoir un autre regard sur sa situation, ce qui est en soi thérapeutique.
Je pratique le Clown de théâtre comme discipline artistique. Bien plus que des techniques pour faire rire le public, le clown de théâtre repose sur la reconnaissance, l'accueil et la transmission des émotions. Le clown ne fait pas rire parce qu'il fait des blagues, ou des cascades où il se fait mal. Il fait rire parce qu'il se débat avec ses émotions dans un état de présence totale à lui-même : on peut rire de la peur ou de la tristesse d'un clown si ces émotions sont véritablement vécues par le personnage clown. Le clown sait accueillir ses propres émotions et les retransmettre au public. Bien plus qu'apprendre à faire rire, j'ai appris à être à l'écoute de mes émotions, et à l'écoute de celles de mes partenaires de jeu pour pouvoir les comprendre en partageant leur ressenti.
Le clown cultive chez moi un niveau d'écoute plus fin encore et surgit en thérapie lors des moments difficiles pour provoquer un rapide lâcher prise de l'émotion douloureuse.
Qu'est-ce qu'un yahourt dans la forêt ?
Un yahourt nature
Sympathiquement,
Lucas
NB : Sympathie vient du grec sumpatheia qui signifie “participation à la souffrance d’autrui”.
On dit que la sympathie est notre participation aux émotions (positives ou négatives) ou à la douleur de l’autre. On identifie et ressent ce qui affecte autrui parce qu’on est conscient de ce qu’il vit. Avoir de la sympathie pour quelqu’un a maintenant une définition plus large. Les sentiments partagés ne sont plus forcément négatifs, et on identifie la sympathie à des émotions positives.
Du grec syn qui signifie avec et pathos, souffrance, la sympathie est originellement la capacité à accompagner autrui dans ses souffrances.